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Similitudes

8 juillet 2008

Invisible

Passez votre chemin, y'a rien à voir.

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26 février 2008

Contradictions

noirblanc

Noir et Blanc
Ombre et Lumière
Lune et Soleil
Jour et Nuit
Bien et Mal
Ange et Démon
Bonheur et Malheur
Vide et Plénitude
Tout et Néant
Plus et Moins
Moi et Moi
Toi et Moi

Qui se ressemble s'assemble, mais heureusement, les opposés s'attirent.

24 février 2008

Mon petit papa chéri

"Un petit garçon ou une petite fille qui prononce le mot "papa" devrait être certain que Papa est un héros, un preux, et un père qui n'est pas capable d'apparaître ainsi aux yeux de ses enfants n'est pas digne d'être appelé Papa." (Emmanuel Carrère)

Tu vois, Papa, je l'ai toujours cherché en toi, ce brave homme qui serait toujours là pour moi. Je n'ai cessé d'espérer, aujourd'hui encore il m'arrive d'y penser, et même, quand je me rends compte que c'est bête, d'en pleurer.
J'ai toujours voulu que tu sois fier de moi, j'ai fait de mon mieux, pour que tu me voies. Et toi, tu as eu d'autres passe-temps que moi, tu as aimé d'autres enfants que moi, tu n'as pas vraiment fait attention à moi.
Tu sais, je t'aime quand même, j'espère quand même, je te souris quand même.
Mais si tu savais, quand même, ce que tu m'as fait, si tu imaginais, quand même, à quel point parfois je te hais, alors j'en suis sûre, tu en mourrais.
Parce que tu l'as dit, je suis ta seule fille, et j'espère qu'au fond, je suis ta seule faille. Tu n'es pas digne d'être appelé Papa mais tu vois, moi je ne suis pas toi. Et je te le donne, même si tu ne le mérites pas, parce que malgré tout, tu es mon papa.

Je te hais, je t'aime.

23 février 2008

Trois fois trois...

Corps solitaire, qui erre espère désespère.
Coeur hémophile, qui pile empile rempile.
Âme misérable, instable vulnérable détestable.

Vaine Haine Veine
Enculé Acculé Reculé
Carnage Saccage Plantage

Crie Chie Nie
Boit Croit Noie
Ment Sent Pend

... fois trois.

Le tout donne :

Rien.
Strictement rien.

19 février 2008

Silence

Tais-toi Simili, tu fais bien trop de bruit, pour le peu que t'as à dire...

Ouais, mais bon, quand même, ça fait du bien, des fois...

ça fait du bien à ton petit ego mais ça nous irrite les oreilles.

Ben ouais mais je fais comment alors?

Tu prends tes cachets et tu fermes ta gueule.

Mais les cachets ils font plus effet...

Ben pourquoi tu les prends alors?

Parce que le médecin a dit et parce que ça me donne l'espoir d'une illusion.

Une illusion? Et l'espoir tout court ça te suffit pas?

Je trouve plus le chemin. Pourtant j'essaie, hein...

Rhââ, c'est bon, ta gueule...

Mais...

TA GUEULE !

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18 février 2008

No body

Ce corps qu'on a souillé depuis tant d'années... comment espérer encore pouvoir l'aimer un jour?
Altéré par la nature, dénaturé par les femmes, maltraité par les hommes. Finalement, soi-même on l'altère, on le dénature, on le maltraite, et certains s'étonnent encore qu'y apposer des marques indélébiles soit si facile, si dénué de regrets, si peu sujet à réflexion...
La peau n'est qu'une toile et la chair une substance, le corps n'est qu'un bout de viande que l'on doit nourrir et porter comme un fardeau, parfois un outil quand il ne se met pas à se désarticuler, souvent un boulet, et la vie est sa chaîne.
Que faire d'un tas d'os qui fait souffrir plus qu'il laisse vivre? On n'a pas bien le choix de s'en embarrasser, mais parfois, on aimerait qu'il nous laisse tranquille, ne serait-ce que quelques heures. Et d'autres fois, on aimerait le mettre définitivement à la benne et couper la chaîne...

11 février 2008

A. M. O. U. R.

A.
Âme soeur. La séparation est une amputation et les retrouvailles une réparation, alors on ose espérer qu'un jour, on aura le droit de ne plus jamais se quitter. Parce que vivre loin d'une partie de soi, c'est mourir un petit peu plus chaque jour.

M.
Meilleure amie. Un mot trop faible, mais une réalité. Un mot faible mais le plus fort que les autres puissent concevoir. Parce qu'ils ne comprendraient pas quelque chose qui les dépasse.

O.
Oubli. Du temps qui passe, des autres, du reste. Oublie. Tout le mal que je te fais, s'il te plaît.

U.
Unique. Unies. Univers.

R.
Rêves. Vivre avec toi, ne jamais te quitter, écrire avec toi, prendre des photos avec toi, rire avec toi, manger avec toi, dormir avec toi, respirer avec toi...

Si tu savais combien je t'aime. L'alphabet tout entier serait insuffisant pour bien l'épeler.

30 janvier 2008

Bonheur artificiel

Dix milligrammes chaque matin. Direct dans le neurone. Bisounours powaaa, et c'est parti pour une nouvelle journée de bonheur artificiel. Le moral est HS, tu le sens tout au fond de toi, cette pierre lourde qui te tire vers le fond, mais t'as tes dix milligrammes d'enthousiasme chimique qui te maintiennent la tête hors de l'eau. Un milligramme pour partir au boulot, un autre pour dire bonjour avec le sourire, encore un pour rester aimable avec les vieilles connes en phase de ménopause. Allez, mettons deux, parce qu'elles le valent bien. Trois milligrammes pour tenir la journée sans se rouler par terre en se vidant de sa flotte par les yeux. Deux pour ramper de nouveau jusqu'à chez soi.
Et enfin, en espérant que le dernier ne se soit pas perdu dans les vapeurs de la somnolence, le garder pour l'étoile qui, malgré tout, veille. Des fois ça marche pas, et ton dernier milligramme s'est effectivement fait la malle tu sais pas où, alors ça te rend conne et ça te contracte la cervelle, et ça te fait mal et il faut que tu fasse mal, alors tu fais mal à la seule personne qui n'essaie pas de t'appuyer sur la tête pour te noyer un peu plus, et tu te déteste encore plus parce que t'es vraiment trop conne, et amuse-toi après ça pour te sortir de ce putain de merdier...
Alors tu sais quoi tes histoires de carence en sérotonine elles me font bien marrer mais en attendant c'est plutôt de quelques bonnes tartes bien placées dans ta gueule que t'aurais besoin. Suffit de trouver le bon angle.

11 novembre 2007

I-robot

Ne pas avoir le droit de le dire. Ne pas avoir le droit de le montrer. Se l'interdire quand on le pourrait, en crever d'envie quand on ne le peut pas. Vouloir juste que quelq'un le remarque, en vouloir à tous ceux qui ne le voient pas. En vouloir à tout le monde, donc. La planète entière est fautive. Chaque être vivant, chaque atome est fautif. Cause de malheur. Cause de tristesse. Tous des enculés, peu importe ce qu'ils ont fait, peu importe qu'ils ne me connaissent même pas. C'est de leur faute, c'est tout.

Être heureuse un jour, malheureuse le lendemain. Pas de raisons, juste des faits. C'est pas une vie.
Détester les gens qu'on aime mais vouloir qu'ils nous aiment plus. C'est pas une vie non plus.
Savoir qu'on est malade mais ne pas oser se faire soigner. Se plaindre pour des broutilles et garder le plus insupportable au fond. On se rapproche de la mort.
Chercher du réconfort et se retrouver à consoler. Vouloir se faire comprendre mais comprendre sans être compris. La mort se rapproche aussi.
Être considérée comme un robot sans sentiments, une machine qui fait, pense, parle, écoute, réfléchit sans s'émouvoir. Froideur maîtrisée, chaleur calculée, sourires mesurés et larmes cachées. Mort totale? Non. Non-vie. Juste un élément du paysage.
Je voudrais juste avoir le droit de souffrir, aussi. Si j'en avais le droit, peut-être que je souffrirais moins.

Allez tous vous faire foutre.

28 septembre 2007

Prière exaucée

Elle est au téléphone avec son frère. Elle raccroche.

- Ton grand-père est malade, annonce-t-elle du haut des escaliers.

- Oooh, le pauuuvre, se moque Simili.

- Il a un cancer du poumon.

Simili reste coite. Elle s’était souvent demandé ce que ça lui ferait. Parce qu’elle a beau dire que son plus grand souhait c’est de le voir disparaître sous terre, ou dans un four, peu importe, elle ne sait pas ce que ça lui fera réellement.

Et là, rien. Elle cherche. La joie ou la peine, elle cherche, mais il n’y a rien, absolument rien. Peut-être un peu de surprise. Elle ne s’attendait pas à être exaucée si vite. Parce que ces viles bestioles, ça vit toujours trop longtemps.

- Arrête, dit-elle spontanément.

- C’est assez avancé apparemment, puis à son âge, ils vont pas l’opérer…

Puis surtout, à quoi bon dépenser inutilement tout ça pour le faire crever plus vite ? Ça reviendrait à abréger ses souffrances. Ça serait trop facile.

Cancer du poumon. Marrant pour un non-fumeur. Ironie du sort ?

Non.

Toute sa vie il a pompé l’air des personnes qui ont tenté de l’aimer, qui étaient obligées de l’aimer. Il les a empêchées de respirer. Cet air vicié lui a pourri les bronches. Juste retour des choses. Chacun son tour, comme dit Maman, sa fille. Sa fille qui devrait être triste, mais qui n’en a rien à foutre. Il l’a bien cherché.

Et sa petite-fille ?

Elle se demande déjà si elle ira à son enterrement ou non. Pour elle, il est déjà mort. Mais s’embêtera-t-elle à faire mille bornes pour cracher une dernière fois sur sa dépouille ? Elle hésite. Si on voit le bon côté des choses, ça lui ferait une bonne excuse pour prendre deux-trois jours de congés. Le mauvais c’est que si elle y va, elle devra feindre au moins un peu de tristesse, juste par politesse envers ceux qui le considèrent encore comme un ancêtre.

Simili sait feindre plein de choses, ça oui. Mais feindre la peine alors qu’elle attend ça depuis si longtemps, ça serait être malpolie envers elle-même. Ça serait faire croire que cet être abject méritait qu’on lui fasse honneur. Ça serait lui faire trop d’honneur. Ça serait faire comme lui quand il a tué sa femme. Oh oui, il était triste, parce qu’au fond, il ne s’estime pas fautif. Si on l’écoutait, il n’aurait jamais rien fait de mal. Pauvre petit malheureux incompris. Mais au final ce serait la même chose. Ça serait tromper tout le monde, et Simili ne veut pas devenir comme lui. Elle ne veut pas lui ressembler une seule seconde.

Alors finalement, des fois qu’elle se décide à y aller quand le moment sera venu, elle prépare sa réserve de mollards.

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